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Géologie du Massif du Canigou (2784 m)Le Canigou vu depuis la plaine du Roussillon (Est). TECTONIQUE DU MASSIF DU CANIGOUTexte et illustrations extraits de Henri SALVAYRE
(1983), Géologie des Pyrénées Orientales, essai de synthèse. Voir la page
Lectures. Carte géologique du massif du Canigou. "BERTRAND et MENGEL (1911) avaient reconnu deux directions principales de faisceaux synclinaux dans l'enveloppe paléozoïque des massifs du Canigou.
Les massifs gneissiques sont alignés W.N.W-E.S.E. sous forme de dômes ou BRACHYANTIFORMES ; mais on y reconnaît des plissements W.N.W.-E.S.E. et W.S.W.-E.N.E. Ces structures correspondent à des structures plissées à grand rayon de courbure, compliquées par des failles. GUITARD (1964) y a reconnu une mégastructure édifiée au moment du paroxysme orogénique suivant un style comparable à celui des nappes penniques (fig. 59).
Il semble que cette grande aire brachyanticlinale des gneiss du CANIGOU et de la CARANCA soit déjà formée au moment de l'orogenèse hercynienne, puis remaniée à l'époque pyrénéo-alpine. MEGASTRUCTURE DU MASSIF DU CANIGOU LIEE A LA TECTONIQUE TARDIVE La structure d'ensemble du CANIGOU n'est pas cylindrique. La configuration géométrique des plans de schistosité montre "que les gneiss du Canigou ont une structure en hémi-dôme qui s'ennoie régulièrement à l'Est alors qu'elle se raccorde par faille à l'Ouest avec le brachyantiforme cylindroïde du massif de la CARANCA. D'une façon schématique, on est en présence d'une calotte sphérique largement érodée." LA SIGNIFICATION STRUCTURALE DES GNEISS STRATOIDES DU CANIGOU ET DE LA FENETRE DE BALATG (fig. 2) "Dans le massif du Canigou, les micaschistes de
BALATG apparaissent comme une large boutonnière d'érosion au centre du dôme
gneissique, et montrent clairement les dispositions structurales des gneiss du
CANIGOU" (fig. 60). "Deux hypothèses possibles :
En faveur de cette hypothèse, GUITARD propose les arguments suivants :
Le contact entre la base de l'enveloppe paléozoïque et les gneiss dans le massif du CANIGOU CARANCA s'effectue par l'intermédiaire du marbre de base qui repose soit directement sur les gneiss soit à faible distance. Or ce même niveau se trouve au plancher des gneiss stratoïdes du CANIGOU. Il y aurait donc une disposition symétrique au toit et au plancher. Dans la région de PY, la coupe du ravin de MARQUIROL
montre (fig. 4) une répétition du banc de marbre au contact des gneiss du
CADI. Cette répétition se voit bien sur la coupe du CANIGOU
entre SAHORRE au Nord et ST SAUVEUR au Sud, en passant par le PLA GUILLEM. (fig.
61). "Les micaschistes de BALATG sont donc un repli synclinal de la série de Canaveilles de l'enveloppe. On a de ce fait affaire à une véritable nappe avec un chevauchement de l'ordre de 20 km." Les gneiss stratoïdes constituent la nappe de gneiss oeillés du CANIGOU. Cette nappe représente une nappe de socle qui peut s'être formée par deux processus :
Il semble que ce soit cette dernière hypothèse que l'on doive retenir : "La formation des gneiss stratoïdes
du CANIGOU résulte de l'évolution d'un pli anticlinal à noyau de socle et
correspond à une nappe du premier genre."
Le Canigou vu depuis le massif du Roc de Frausa. |
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