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09/08/2010

Des cours de Géologie en ligne !
P.A. Bourque
Université de Laval
Québec

 

 

 

 

 

 

Géologie du Massif du Canigou (2784 m)

Le Canigou vu depuis la plaine du Roussillon (Est).

TECTONIQUE DU MASSIF DU CANIGOU

Texte et illustrations extraits de Henri SALVAYRE (1983), Géologie des Pyrénées Orientales, essai de synthèse. Voir la page Lectures.
 

Carte géologique du massif du Canigou.

"BERTRAND et MENGEL (1911) avaient reconnu deux directions principales de faisceaux synclinaux dans l'enveloppe paléozoïque des massifs du Canigou.

  • Une direction W.N.W.-E.S.E.

  • Une direction W.S.W.-E.N.E.

Les massifs gneissiques sont alignés W.N.W-E.S.E. sous forme de dômes ou BRACHYANTIFORMES ; mais on y reconnaît des plissements W.N.W.-E.S.E. et W.S.W.-E.N.E.

Ces structures correspondent à des structures plissées à grand rayon de courbure, compliquées par des failles.

GUITARD (1964) y a reconnu une mégastructure édifiée au moment du paroxysme orogénique suivant un style comparable à celui des nappes penniques (fig. 59).

Il semble que cette grande aire brachyanticlinale des gneiss du CANIGOU et de la CARANCA soit déjà formée au moment de l'orogenèse hercynienne, puis remaniée à l'époque pyrénéo-alpine.

MEGASTRUCTURE DU MASSIF DU CANIGOU LIEE A LA TECTONIQUE TARDIVE

La structure d'ensemble du CANIGOU n'est pas cylindrique. La configuration géométrique des plans de schistosité montre "que les gneiss du Canigou ont une structure en hémi-dôme qui s'ennoie régulièrement à l'Est alors qu'elle se raccorde par faille à l'Ouest avec le brachyantiforme cylindroïde du massif de la CARANCA. D'une façon schématique, on est en présence d'une calotte sphérique largement érodée."

LA SIGNIFICATION STRUCTURALE DES GNEISS STRATOIDES DU CANIGOU ET DE LA FENETRE DE BALATG (fig. 2)

"Dans le massif du Canigou, les micaschistes de BALATG apparaissent comme une large boutonnière d'érosion au centre du dôme gneissique, et montrent clairement les dispositions structurales des gneiss du CANIGOU" (fig. 60).
 

"Deux hypothèses possibles :

  • 1° On est en présence d'une succession stratigraphique normale continue où l'âge des terrains s'accroît avec la profondeur.

  • 2° Les micaschistes de BALATG sont une répétition tectonique des micaschistes de l'enveloppe, c'est à dire des micaschistes de la série de Canaveilles".

En faveur de cette hypothèse, GUITARD propose les arguments suivants :

  • identité de composition chimique des éléments moyens entre les micaschistes de la base de l'enveloppe paléozoïque et les micaschistes de BALATG.

  • triple répétition tectonique du banc de marbre situé à la base de la série de Canaveilles, au contact des gneiss ou dans son voisinage.

Le contact entre la base de l'enveloppe paléozoïque et les gneiss dans le massif du CANIGOU CARANCA s'effectue par l'intermédiaire du marbre de base qui repose soit directement sur les gneiss soit à faible distance.

Or ce même niveau se trouve au plancher des gneiss stratoïdes du CANIGOU.

Il y aurait donc une disposition symétrique au toit et au plancher.

Dans la région de PY, la coupe du ravin de MARQUIROL montre (fig. 4) une répétition du banc de marbre au contact des gneiss du CADI.
 

Cette répétition se voit bien sur la coupe du CANIGOU entre SAHORRE au Nord et ST SAUVEUR au Sud, en passant par le PLA GUILLEM. (fig. 61).
 

"Les micaschistes de BALATG sont donc un repli synclinal de la série de Canaveilles de l'enveloppe. On a de ce fait affaire à une véritable nappe avec un chevauchement de l'ordre de 20 km."

Les gneiss stratoïdes constituent la nappe de gneiss oeillés du CANIGOU.

Cette nappe représente une nappe de socle qui peut s'être formée par deux processus :

  • par clivage tangentiel du socle et cisaillement séparant une lame gneissique

  • par évolution d'un pli qui se présente comme un pli couché à grande échelle

Il semble que ce soit cette dernière hypothèse que l'on doive retenir :

"La formation des gneiss stratoïdes du CANIGOU résulte de l'évolution d'un pli anticlinal à noyau de socle et correspond à une nappe du premier genre."
 

Le Canigou vu depuis le massif du Roc de Frausa.

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